lundi 5 octobre 2015

LE PEUPLE NGOMBE



I.                    HISTORIQUE DU PEUPLE NGOMBE
Ce chapitre expose le peuple ngombe  dans son origine  ,dans l’organisation de sa société bref son mode de vie à l’époque précoloniale et de nos jours.
          Situation géographique
Les ngombe sont un peuple vivant principalement des la province de l’ Equateur c’est –à-dire dans le Nord –Ouest de la RDC.
La vie de ce peuple d’eau[1] est étroitement liée à celle du fleuve congo .Les ngombe sont souvent assimilés aux bangala ,appellation que l’on donne à tous les habitants limitrophes du fleuve de l’Equateur. On les retrouve principalement dans les régions de :Lisala , Bolomba  ,Mongala , Basankusu , Bongandaka etc .
Certains racontent qu’ils font parti des premiers bantous qui vivaient en foret humide et s étaient adaptés au milieu de la savane en s’étendant vers le sud du Cameroun, soudan et au Gabon suite aux conflits des chefs ethniques. Ainsi ,après avoir fait des très longues marches ,des guerres entre les ethnies habitants le Nord du pays ,ils atteindront le bassin de la Mongala ,Lisala,,etc. où ils ont crée un véritable foyer jouant le rôle de lieu de rassemblement des plusieurs tribus au début de la seconde moitié du 19è siècle ; c’est ici qu’on verra les ngombes se diviser en plusieurs groupes et prenant les différentes directions . Les uns descendent plus au sud de l’Equateur où ils installent à Bongandanga et à Basankusu , les autres prendront la direction de la cuvette centrale chassant devant eux plusieurs groupes mongo jusqu’ à s’installer à Bolomba .L’occupation des ngombe fut un processus d’ une longue durée, Ils sont les derniers venus par rapport aux ngbandi , ngbwaka, libinza et surtout  les pygmées .
NB :les ngombe sont dangerux et guerriers .Une mauvaise chose dans la quelle ils excellent( c’est la magie.)

 Caractéristiques anthropologiques .
Les ngombes ont une taille  normale mais on peut trouver ceux qui sont très élancés.


 Structure politique et sociale
Les ngombes qui occupaient près de 2 /5de la population de l’Equateur  , depuis les migrations sont un peuple qui accorde une grande valeur au chef coutumier  appelé « kumu ».Celui-ci avaient un pouvoir absolu , héréditaire et sacré car il était considéré comme l’intermédiaire entre les vivants et les morts .En d’ autres termes  c’est le kumu qui savait prévoir le danger ou le malheur qui guettaient la société pour le bien être de sa population ,il incarnait même la sorcellerie dite « protectrice »du village. Le kumu  jouait à la fois le rôle de griot et de guérisseur en même temps avec le pouvoir d’esprit ancestral .
La société ngombe était  très hiérarchisée , elle était divisée en classe sociales sociales bien respectables à savoir :
§  La classe des ainés  de la famille qu’on appelait « nsomi »qui sont des heritiers ,la priorité leur était accordée.
§  La classe des gardiens des coutumes :ils sont choisis uniquement selon certains critères coutumiers .L ‘ âge n’est pas une condition essentielle
§  La classe des oncles et des neveux appélés « noko » :un malheur frappait parfois le village lors qu ‘ils se sentaient pas satisfaits dans leur demande
  Langue
Leur langue est le ngombe,une langue dont les locuteurs sont à 150.000 en 1971[2]
 Régime alimentaire
Le régime alimentaire des ngombe se caractérise par la prédominance féculent ,parmi ce , le manioc occupe une place de choix. La consommation de la viande de l’ élevage est très réduite .La viande de bœuf n’est presque pas consommée dans leurs milieux .La consommation de produit de pèche et de chasse est très élevée (poisson ,tortue ,crocodile , serpent ,l’ anguille etc.).



   L’art
On trouvait rarement la sculpture chez les ngombes. Les maisons étaient construites en argile, en bois ,et en paille. C’est avec l’arrivée de l’homme blanc qu’on a commencé à construire des maisons en briques cuites.  
Pour ce qui est de la musique , chacune d’elles étaient significatives. Entre autre :
§  Le  ikpeti : chantée soit pour commémorer un gardien des coutumes disparu ,soit pour honorer une personne de grande valeur ,un dignitaire de la vie .IL faut également noter  que cette musique était accompagnée d’un sacrifice humain ,très souvent dans le passé ,il était question d’égorger un esclave en public ,mais avec l’arrivée des missionnaires ,l’esclave a été remplacé par une chèvre.
§  Le manku : chanté uniquement par les femmes pour se souvenir d’un bien fait venu dans la famille
§  Le isango : pour la fin d’une période d’initiation  ‘intronisation était uniquement réservée aux jeunes filles qu’ on considéraient comme des petites reines honorées et interdites de tout travaux.
§  Le Bwaé : pour la  sortie de la jeune fille qui venait d’accoucher pour la première fois après avoir été retraitée pendant des mois  .
§  Le mosingo : chantée par les hommes appélés « nganga »dans l’idée de chasser le malheur en invoquant l’esprit des ancêtres pour qu’il apporte le bonheur.
I. 7 Le sport
Les hommes pratiquaient la lutte , le lancement de javelot et la course aux pirogues et les femmes elles , jouaient à la rivière ,chantaient , tapaient l’eau et faisant résonner  les sons de tombour et de tam-tam.
v Quelques petites inventions traditionnelle
Le ngombe excellait dans l’art de fabriquer des pirogues qui servait au moyen de transport à tout le monde  .Ils fabriquaient également leur tam-tam , le lokolé ,la corne(mopaté) , likembe ,la ngong etc. Le ngombe utilisait egalement le cuivre pour fabriquer les armes de chasse tels que le ngbange ou ikonga(lance),le likpangola ou ngwa :cette machette n’ était pas comme toutes les autres .cette épée était grand et gardée dans sa housse fabriquée en peau de bête   et ne  le sortait qu’ en cas de problème et au cas où la machette aurait été sortie , elle ne devait pas retourner dans la maison sans  avoir blessée quelqu’un et si l’épée n’ a pas peu blessé quelqu’ un , la personne qui  l’ a sortie  devrait se blesser lui-même avec sinon il est sujet de moquerie aux yeux de tous 
Education à la vie
La transmission des savoirs se faisait selon qu’il s’agit d’une fille ou d’un garçons. Pour dire que le critère sexuel était le fondement à l’éducation à la vie . les jeunes adolescents étaient regroupés par les vieillards dans la savane et les jeunes filles par les veille mère.
Economie
Elle était basée sur l’agriculture mais beaucoup plus la pèche et la chasse pratiquées sur les rives et font du commerce en amont et en aval [3].L ‘échange se faisait au moyen de troc ; c’est seulement avec l’arrivée de l’homme blanc qu’il y a aura la monnaie.
Funérailles
Les ngombes respectent beaucoup les morts et croient à la survie après la mort .Le deuil d’une personne ordinaire durait 7jours et celui d’un chef coutumier 40jours .Comme ,les ngombes croyaient à la survie après la mort ,le chef coutumier était enterrait avec un esclave qu’on égorgeait ou qu’on enterrait vivant pour qu’il ait le servir .Il reste à vérifier si cette pratique est toujours d’usager avec l’évolution de temps
L’homme ou la femme qui perdait son conjoint  avait la tête  rasée et ne se lavait pas jusau’au jour de l’enterrement du defunt ,son alimentation était controlée.  Avec le temps beaucoup des coutumes ont disparu , d’autres tentent  encore à disparaitre surtout avec l’arrivée des missionnaires qui les conscientisaient et dans ce que ces coutumes avaient de négatif  et surtout que beaucoup portaient atteinte au droit de la personne .C’est ainsi que le ngombe avait décidé d’abandonner certaines coutumes et pratiques néfastes pour soit le remplacer par un rite religieux ,soit il ne le pratique pas seulement.    




















Bibliographique
1 Burssens ,Les Peuplades de l’ entre Congo Ubangi,Musée royal de Belgique ,Tervuren,1958,219p.


2 Olson J.C ,The people of Africa ,1996,p.433

 Webographie

www.publication de Morice Mondengo sur les ngombes



[1] Burssens ,Les Peuplades de l’ entre Congo Ubangi,Musée royal de Belgique ,Tervuren,1958,219p.
[2] Olson J.C ,The people of Africa ,1996,p.433
[3] www.publication de Morice Mondengo sur les ngombes

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